Exposition " Marat assassiné "

" Dans le coulisses du musée… Marat assassiné. Un nouveau regard sur le  chef-d’œuvre de Jacques-Louis David (1748-1825) " aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.  Visite de l’exposition focus et du laboratoire d’ analyse matérielle et technique d’œuvres d’art avec Prof. dr. David Strivay &  dr. Catherine Defeyt,  Centre Européen d’Archéometrie, ULiège, avec introduction par le Dr. Francisca Vandepitte, Conservatrice de l’art moderne, MRBAB, et chargé de cours à la VUB. La visite sera précédée d'un lunch à la Fondation Universitaire. 

Information sur l'exposition

Exposition phare :

Un chef-d’œuvre revisité : Marat assassiné par Jacques-Louis David (1748-1825)

Une exposition thématique selon trois perspectives.

Chef-d’œuvre du peintre néoclassique français Jacques-Louis David, Marat assassiné est un joyau incontesté de notre patrimoine artistique international. Aujourd’hui encore, l’œuvre continue de fasciner les chercheurs et les artistes. Depuis que la toile leur a été confiée en 1893, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en sont les dépositaires. Ils y consacrent cette année une exposition thématique multimédia sur deux salles et en trois parties. Un regard neuf posé sur cette œuvre majeure, selon trois angles. D’abord, elle révélera de nouvelles connaissances scientifiques sur le processus de création et la biographie artistique du chef-d’œuvre. Ensuite, le visiteur pourra admirer des copies et des répliques d’atelier. Enfin, elle présentera un ensemble multiforme de réinterprétations des XXe et XXIe siècles. À travers de grands noms tels que Pablo Picasso et Ai Weiwei, la pertinence du tableau le plus célèbre de David pour l’histoire de l’art est plus que jamais réaffirmée.

Une œuvre d’art radicalement innovante

Marat assassiné, qui fait partie des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique depuis 1893, est un trésor du patrimoine artistique international. Véritable pionnière de la modernité, la toile a profondément marqué l’histoire et l’histoire de l’art. Bien qu’elle ait déjà fait couler beaucoup d’encre, l’œuvre continue de fasciner les chercheurs.

Emblème de la Révolution française, elle a également inspiré des artistes de disciplines très diverses et continue de le faire. David y relate avec verve l’histoire complexe d’un assassinat politique, l’érigeant en allégorie intemporelle du martyre laïque et des Lumières. Destinée à orner la salle de réunion de la Convention nationale, le tableau a été peint en un temps record entre juillet et octobre 1793. Avec Marat, l’artiste s’est offert un siège dans cette assemblée constituante. Après tout, les deux hommes partageaient les mêmes opinions républicaines. Après la chute de Napoléon, la Restauration a contraint l’artiste à s’exiler à Bruxelles pour y vivre et y travailler jusqu’à sa mort en 1825. Pour des raisons de sécurité, Marat assassiné a été dérobé aux yeux des curieux et est longtemps resté loin des projecteurs. Reconnaissant de l’hospitalité dont David a bénéficié à Bruxelles, son petit-fils a légué l’œuvre à l’État belge en 1886.

Du processus créatif à la biographie matérielle : nouvel éclairage sur un célèbre tableau

Dans le cadre du projet Face to FaceLes visages en peinture vus par le prisme de l’histoire de l’art technique (en collaboration avec le Centre européen d’archéométrie, ULiège), cette œuvre majeure a fait l’objet d’un examen matériel et technique approfondi. Les chercheurs ont fait appel à de nouvelles techniques physicochimiques non invasives et des technologies scientifiques d’imagerie numérique. Les premiers résultats donnent un éclairage neuf sur le processus créatif de l’artiste. La recherche fournit également des informations sur la biographie matérielle du tableau (évolution au fil des ans, degré d’endommagement).

Dans cette optique de recherche matérielle et technique, il était opportun de comparer l’œuvre avec des supports existants pour mieux comprendre le processus de création de l’œuvre, ainsi que son évolution dans le temps. L’exposition propose donc trois des quatre répliques connues conservées dans des musées français et réalisées dans l’atelier de l’artiste sous sa supervision. Les résultats complets de la recherche feront l’objet d’une publication prévue en 2023.